Définition de la tendinite
La tendinite est l’inflammation d’un tendon qui résulte d’un traumatisme ou d’une blessure. On appelle tendinose la tendinite chronique liée à une dégénérescence progressive du tendon. Néanmoins le terme tendinite tend à être utilisé pour les deux situations.
Les tendinites les plus courantes sont :
- Tendinite du poignet
- Tendinite du coude
- Tendinite de l’épaule
- Tendinite de la cheville (tendon d’Achille)
- Tendinite du genou
Les ligaments blessés prennent beaucoup de temps à se rétablir. La raison en est la faible vascularisation de leurs fibres (peu de sang traverse les tendons). Les tendons dépendent de mécanismes capillaires avec le liquide synovial pour leur alimentation et l’évacuation de leurs déchets métaboliques. Cette circulation est donc sensible.
Causes de la tendinite
Le tendon s’affaiblit et conduit à la tendinite lorsque son utilisation dépasse ses capacités de régénération, par exemple en cas de surmenage, d’efforts physiques intenses, de mouvements répétitifs sur une durée prolongée… Il peut également s’affaiblir en cas de déséquilibres musculaires qui affectent la symétrie des mouvements du corps ou en cas de contractures chroniques dans la région du tendon.
L’inflammation du tendon est la tentative du corps de solliciter les ressources du système immunitaire pour régénérer le ligament affaibli. On observe lors d’une inflammation du tendon une augmentation de la présence de sang dans le celui-ci et donc une réponse vasculaire à sa blessure. C’est ce qui explique le gonflement ou parfois le rougissement de la zone. Cependant, le sang circule très peu et Aström et Rausing* ont montré que cette augmentation de la présence du sang autour et dans le tendon blessé ne peut pas être considéré comme une indication de la réparation effective des tissus du tendon.
De surcroît, la dégénérescence des cellules du tendon n’entraîne pas toujours une réponse vasculaire et inflammatoire. Lorsque cette réponse n’est pas déclenchée, la dégénérescence conduit progressivement à une rupture du tendon. C’est la raison pour laquelle, en dehors des causes évidentes liées aux accidents, les ruptures ligamentaires ne sont parfois précédées d’aucun symptôme (rupture spontanée).
L’apparition de l’inflammation et donc de la douleur et d’une réponse vasculaire, même si elle n’est pas le signe que le corps est en mesure de réparer correctement le tendon, trouve son utilité dans le fait qu’il force la personne à ménager l’articulation touchée et ainsi à éviter la déchirure. C’est le manque de circulation vasculaire et nerveuse dans la région du tendon qui explique pourquoi l’inflammation devient chronique et que le corps ne parvient pas à régénérer correctement les cellules du tendon.
*Astrom M, Rausing A. A survey of surgical and histopathologic findings. Clin Orthop.1995;316:151–164.
Auteur: Alexis Mertens