La hernie discale est la formation d’une ouverture au niveau de l’enveloppe du disque intervertébral laissant s’échapper une partie du noyau de consistance gélatineuse de celui-ci vers l’extérieur de la cavité. La douleur provient de l’inflammation de la zone provoquée par la pression exercée sur certains nerfs adjacents à la hernie, souvent le nerf sciatique. La hernie discale se forme le plus souvent sur les disques vertébraux de la région lombaire. La hernie discale l5 s1 est la plus fréquente.
Définition de la hernie discale
On parle de hernie lorsqu’un organe ou une portion d’un organe sort de sa position habituelle. Dans le cas de la hernie discale, c’est un morceau d’un disque intervertébral qui fait saillie. Pour bien comprendre cette maladie, il faut se représenter ces disques comme des structures solides contenant un noyau gélatineux. Celui-ci est recouvert d’une membrane qui sécrète un liquide appelé liquide synovial, qui lubrifie l’articulation. Les disques font office d’amortisseurs ; pendant la journée, à chaque choc, une infime quantité de liquide est expulsée du disque.
La nuit, les disques se réhydratent, comme des éponges, par un mécanisme d’aspiration. Avec l’âge, ce mécanisme s’affaiblit, et les disques ne se regonflent plus totalement. Ils peuvent alors se fissurer, puis se rompre, et il arrive que le noyau gélatineux sorte de son emplacement, créant ainsi une hernie discale. La hernie discale peut toucher n’importe quelle partie du dos et de la région lombaire.
Causes de la hernie discale
La hernie discale survient lorsque les cellules du disque intervertébral vieillissent, se déssèchent, et ne sont plus régénérées et remplacées par des nouvelles cellules. Les tissus périphériques du disque perdent alors leur capacité à contenir le noyau du disque.
La cause principale de ce processus de vieillissement cellulaire est un apport insuffisant en oxygène, en eau et en nutriments, et une mauvaise évacuation du dioxyde de carbone. Ces fonctions sont normalement accomplies par le système circulatoire et donc par le sang. Même si les disques vertébraux sont avasculaires, ils dépendent d’un afflux sanguin réalisé grâce à un échange capillaire à travers la surface du disque vertébral. Le caractère avasculaire des disques intervertébraux les rend donc d’autant plus vulnérables à un afflux sanguin insuffisant.
Les disques vertébraux en bonne santé possèdent une contenance en eau élevée en leur centre, dans le noyau. Un noyau bien hydraté est essentiel aux fonctions du disque. La quantité d’eau dans le disque n’est pas stable et varie sur un cycle de vingt-quatre heures. Il se déssèche progressivement pendant la journée et se recharge en eau au repos, pendant la nuit. Une circulation sanguine suffisante dans le dos est donc essentielle afin de permettre au disque de se recharger en eau (un sang en bonne santé est composé d’eau à 90%). S’il manque d’eau, il se déssèche, s’enflamme et se détériore rapidement, laissant ainsi la place au processus de dégénérescence arthrosique.
Au vieillissement et à la déshydratation s’ajoute le facteur des contraintes mécaniques sur le disque. Un disque en bonne santé est capable de supporter des pressions très importantes lorsqu’il est soutenu par une musculature détendue et équilibrée. Cependant, les muscles du dos portent habituellement de nombreuses contractures souvent inconscientes, qui empêchent ceux-ci de réaliser leur rôle. Cela déplace les forces sur le disque vertébral. D’autre part, ces contractures modifient les postures et mouvements naturels du dos. Enfin, ces contractures sont souvent plus prononcées d’un côté que de l’autre, ce qui provoque des déséquilibres dans la pression qui s’exerce sur le disque, menant vers des pincements locaux, des protrusions, des hernies et des discopathies.
Qui sont les personnes à risques?
La hernie discale apparaît surtout entre trente-cinq et cinquante-cinq ans. On estime qu’une personne sur cinquante en sera atteinte un jour ou l’autre. Cette affection touche davantage les hommes que les femmes, non pas parce qu’ils ont une prédisposition à la hernie, mais parce qu’ils exercent souvent des métiers ou pratiquent des sports qui sollicitent davantage leur force physique : le fait de soulever de lourdes charges avec une mauvaise posture peut ainsi endommager les disques intervertébraux. Le surpoids et la grossesse sont également les facteurs de risque, tout comme le fait de ne pas avoir un dos assez musclé. Il existe enfin une prédisposition héréditaire à la hernie discale, qui peut alors parfois se manifester avant l’âge adulte.
Les symptômes de la hernie discale
Il arrive qu’une hernie discale ne provoque pas de douleur et reste inaperçue. C’est lorsque le disque abîmé comprime une racine nerveuse que les douleurs apparaissent. Un mal de dos qui dure depuis plus d’une semaine, une douleur qui s’intensifie lorsque l’on se penche vers l’avant, que l’on tousse, éternue ou fait un effort, sont autant de signes de la hernie discale. Lorsqu’elle est située en bas du dos, la hernie discale peut provoquer une lombalgie, qui se manifeste par des douleurs lombaires, ou une sciatique, qui fait mal à l’arrière de la jambe.
Auteur: Alexis Mertens