Le stress et les difficultés à se détendre et à se relaxer sont probablement les plus grands ennemis d’un sommeil de qualité.
Le stress et I’insomnie
Le stress et les difficultés à se détendre et à se relaxer sont probablement les plus grands ennemis d’un sommeil de qualité.
Le stress et les tensions associées sont susceptibles de produire tous les types d’insomnies : difficultés à s’endormir le soir, sommeil trop léger avec de multiples réveils pendant la nuit, ou réveil trop matinal avec impossibilité de se rendormir. A court ou à long terme, l’insomnie peut être aiguë et passagère lorsque la personne fait face à une situation stressante ponctuelle, ou chronique lorsque la personne est continuellement dans un état de stress et de tension.
Le stress et l’état de tension associé possèdent plusieurs composantes : des tensions dusystème nerveux, des contractures musculaires, une respiration superficielle, un déséquilibre endocrinien, et souvent des pensées et des images qui perpétuent ou renforcent l’état de stress.
Effet du stress sur le sommeil
Les tensions nerveuses liées à un état de stress nuisent à l’endormissement et au sommeil car elles diminuent la capacité du cerveau à modifier la fréquence de l’influx nerveux.
Le sommeil est composé de plusieurs phases qui se répètent en plusieurs cycles pendant la nuit. Chaque phase du sommeil est caractérisée par une gamme de fréquences différente. L’endormissement implique le passage du cerveau d’une fréquence bêta qui est la fréquence de l’état de veille à une fréquence alpha qui est la fréquence de relaxation, intermédiaire nécessaire entre veille et sommeil. Les tensions nerveuses et les contractures musculaires rendent plus difficile le passage du cerveau de la fréquence bêta à la fréquence alpha. Cette difficulté est accentuée par les pensées envahissantes et les images mentales qui accompagnent souvent l’état de stress. Ces pensées et ces images maintiennent la fréquence de l’influx nerveux en zone bêta.
D’autre part, la phase quatre qui correspond au sommeil profond (fréquences delta) et qui est essentielle aux propriétés réparatrices du sommeil se situe en fin de cycle. Le cerveau doit donc traverser les trois premières phases pour y accéder. Il est donc essentiel que les changements de phase puissent avoir lieu de manière fluide, ce qui n’est pas le cas en présence de multiples tensions dans le système nerveux.
Le déséquilibre endocrinien qui accompagne l’état de stress est également très néfaste pour le sommeil. Le stress induit une décharge d’hormones qui visent à nous maintenir dans un état d’alerte et d’éveil. Lorsque la période de stress est prolongée, l’équilibre hormonal est modifié et maintient la fréquence du cerveau en zone bêta ou l’empêche d’atteindre la phase quatre. D’autre part, ce déséquilibre endocrinien dérégule notre rythme circadien lorsqu’il est prolongé. Le rythme circadien est l’horloge biologique interne qui contrôle la baisse de température de notre corps le soir et la nuit, et qui est essentielle à un sommeil de qualité. Lorsque la baisse de la température du corps n’est pas correctement déclenchée à cause des hormones du stress, le sommeil est fortement perturbé.
Ces effets montrent à quel point il est nécessaire de soulager le stress en profondeur pour améliorer la qualité du sommeil.
Auteur: Alexis Mertens